Dans les temps où l’appauvrissement du langage participe du déclin de la France, il importe avant toute chose de reconquérir le sens des mots (selon la belle formule de Laurent Henninger).
A cette cause bien des outils numériques peuvent
contribuer, tels le TLFi ou encore la remarquable Encyclopédie Philosophique,
sans oublier le dictionnaire de Wikipédia.
Je me propose quant à moi de partager ce qui est
moins un dictionnaire stricto sensu qu’une compilation de propos tenus autour d’un
certain nombre d’idées, susceptibles d’en éclairer à la fois le sens mais aussi
l’évolution ou la déformation qu’elles ont pu connaître d’une époque ou d’un
auteur à l’autre. Ce dictionnaire des
concepts pourra ainsi vous aider à appréhender des termes du vocabulaire philosophique
et politique tels que « Crise », « Etat », « Environnement »,
« Gauche », « Individu », « Intérêt », « Libre-arbitre »,
« Nation », « Nature humaine », « Philosophie », « Politique »,
« Puissance », « Raison », « Stasis » ou encore « Vérité ».
Je vous souhaite une bonne lecture.
=> https://www.fichier-pdf.fr/2019/03/15/dictionnaire-des-concepts/
Merci à vous pour ce document ! J’ai téléchargé le fichier, c’est un document qui a son prix. Des références variées, littéraires aussi (Musset). Des absents (Ellul, Heidegger (que je n’ai pas lu mais qui a son prestige), Sartre seulement cité deux fois, pas de présocratiques). Ce dictionnaire reflète aussi parfois la mentalité de l’époque (« amour » et « séduction » couvrent des pages entières, et quelques lignes seulement pour « vertu », sans doute le terme le plus utilisé dans la production philosophique et morale des vingt-cinq derniers siècles).
RépondreSupprimer(D’ailleurs vous attribuez à Tolstoï une citation de l’Evangile : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Jean 15, 13.) (Ou encore : « Rien de nouveau sous le soleil », p. 122, Hegel cite en fait la Bible, Ecclésiaste, 1,9.) Vous devriez quand même lire un peu la Bible, ce n’est pas la première fois que je vous le dis…
Dans l’ensemble : pas de métaphysique, peu d’éthique, pas mal de politique, une vision quand même très technique et fonctionnelle de l’existence, ce qui est sans doute inévitable dans un lexique de ce type, mais aussi révélateur de l’esprit de l’époque.