La montée continuelle des thématiques environnementales et des préconisations écologistes dans le débat public est l’un des faits les plus remarquables des deux premières décennies du 21ème siècle.
Nombre des mesures
politiques débattues se voulant autant de réponses partielles au problème du « changement
climatique » (notion en soi problématique), lui-même majoritairement
imputé à un « réchauffement climatique global », le citoyen soucieux
de les bien juger se trouve amené à s’intéresser à des questions relevant des
sciences de la nature.
Le débat scientifique
sur le réchauffement climatique peut se diviser en trois
sous-problèmes :
1) : Y a-t-il un
réchauffement ? Si oui, quelle
est son ampleur ? Que peut-on
prédire de son évolution ?
2) : Le
réchauffement est-il une conséquence d’activités
humaines (émissions de CO₂)
ou de facteurs naturels (cycles
solaires, etc.). ? Si l’activité humaine a une influence sur lui, dans
quelle mesure modifie-elle le
phénomène global ?
3) : Quels sont
les conséquences actuelles ou à venir du réchauffement (évolution du niveau des
tornades, fréquences des tornades, montées des océans, etc.) ?
Le débat politique sur le réchauffement
climatique vise à répondre à la question suivante : « en partant du principe qu’il y a bien un
réchauffement (quelques soient les causes), faudrait-il faire quelque chose
(exhortation à un changement des modes de production et de consommation, modification
de la Loi) ? Et quoi, précisément ? ».
Il est évident que les réponses politiques seront différentes selon ce que la science est en mesure d’établir (et aussi selon ce qu’on a envie de faire dire à la science…).
Or, contrairement à ce
que le grand public est incliné à penser à cause des mass media, il y a bien et
bien un débat scientifique en cours depuis déjà de longues années- sur l’existence même dudit « réchauffement
climatique global ». J’ai donc
privilégié ci-dessus la recension de quelques points de vue
« sceptiques » ou « anti-réchauffistes » (divers et
variés), car ils sont infiniment moins audible médiatiquement (d’une manière
générale, ce ne sont pas des scientifiques qui interviennent le plus dans
les média sur ce sujet…).
Il ressort de la constatation que le débat scientifique est loin d’être tranché la nécessité de considérer avec le plus grand des scepticismes les mesures politiques motivées « au-nom-de-la-lutte-contre-le-réchauffement-et-nos-modes-de-vies-dangereux-pour-la-planète ». La relation de l’Homme à son environnement doit reposer sur des faits scientifiquement établis, et non sur des rêveries romantiques ou des culpabilisations néo-millénaristes. Agir autrement reviendrait à courir dans un champ de mines avec un bandeau sur les yeux.
Chronologie (bien sûr
non-exhaustive) :
1997 : Parution de la « Oregon
Petition », signée par plus de 17 000 spécialistes des sciences
fondamentales et appliquées (dont Frederick
Seitz, Pionnier de la Physique des Solides et Président Emérite de
l'Académie des Sciences des Etats Unis). Elle affirme qu’il n’y a pas de de
preuve scientifique que « that human
release of carbon dioxide, methane, or other greenhouse gases is causing or
will, in the foreseeable future, cause catastrophic heating of the Earth's
atmosphere and disruption of the Earth's climate », et appelle le
gouvernement des U.S.A à ne pas ratifier le protocole de Kyoto (accord international visant à la réduction des
émissions de gaz à effet de serre).
https://en.wikipedia.org/wiki/Oregon_Petition
Documentation
scientifique de la pétition : http://www.oism.org/pproject/s33p36.htm
2006 :
Jacques
Duran (Directeur de Recherche de première classe du CNRS
en retraite depuis 2004, ancien Directeur des Etudes (1996-2003, maintenant
Honoraire) de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris (ESPCI), auprès
de Pierre-Gilles de Gennes, et ancien Vice-Président, Chargé de la Recherche,
de l'Université Pierre et Marie Curie (1986-1992) ) ouvre le site Pensee-unique.fr , référence
« climato-sceptique ». Il résume sa démarche quelques années
plus tard : « Comme beaucoup de mes
collègues qui ont suivi la même démarche, j'ai été frappé par la quantité
considérable d'incertitudes et d'approximations qui grèvent de nombreuses
facettes de la "science climatique". Pour moi qui venait d'une
science dite dure, cela a été une surprise même si on peut le comprendre compte
tenu de la grande complexité des problèmes relatifs au climat.
Il
était évident que l'état de cette science, tel que je le voyais dans les
publications scientifiques, était beaucoup plus incertain que ne le
claironnaient les médias et les politiques et, hélas, quelques scientifiques
médiatisés.
D'autre
part, il m'est rapidement devenu évident qu'un nombre important d'articles
relatifs à la science climatique, pourtant peer-reviewés et publiés dans de
bonnes revues sous la signature de chercheurs confirmés, n'étaient jamais
cités, ni dans les rapports du GIEC, ni même mentionnés dans les analyses
rapides qu'en donnent les agences de presse (AFP, AP, Reuters) et nos médias
(francophones). Et ce n'est certainement pas un hasard si ces articles,
"ignorés" par la communauté des chercheurs qui travaillaient dans la
ligne du GIEC et par les médias, étaient des articles qui n'allaient pas dans
le sens du dogme actuel du changement climatique anthropique.
En
bref, et au vu des articles qui paraissent dans les grandes revues de
climatologie ou de sciences connexes, une
partie importante de la recherche reste ignorée du grand public, des médias
et, peut-être aussi, des scientifiques proches du GIEC.
J'ai
pensé que cette situation était anormale et que le débat était manifestement
tronqué. » (cf :
http://www.pensee-unique.fr/auteur.html )
2007 :
« Si nous sommes responsables, nous pouvons
agir, et notre avenir est entre nos mains. Par une réduction drastique de nos
émissions de CO2, d'ici une quinzaine d'années, les saisons seront revenues
rythmer la vie sur Terre. La grande messe scientifique du Groupe
intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), mandatée par
l'ONU, qui s'est tenue au siège de l'Unesco à Paris vient de canoniser la thèse
de notre responsabilité.
Mais
si ce diagnostic sur la cause du réchauffement était erroné et qu'il est
indépendant de nous, alors c'est irréversible, et le choix actuel nous fourvoie
dans une impasse dramatique […] Car, alors qu'il faudrait démultiplier la
recherche fondamentale et appliquée des moyens qui nous permettraient de vivre
indépendamment des conditions climatiques (même au prix de risques écologiques
et éthiques accrus), toutes nos énergies et ressources se trouveraient réduites
et contrôlées.
Mais
que dit la science ? Elle constate à la
fois un réchauffement avéré et une augmentation de la quantité de CO2 dans
l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans
une relation de cause à effet, sous le prétexte qu'elles sont corrélées dans le
temps, n'a présentement aucune base scientifique. Ce n'est qu'une
supputation faite à partir de modèles limités qui laisse une grande place à la
libre interprétation. En effet, lorsqu'il s'agit d'inférer un résultat global à
partir d'une collection de données diverses, éparpillées, et incomplètes, il
est impossible d'en garantir l'interprétation. »
-Serge Galam (physicien français, directeur de recherche au CNRS),
Entretien au journal Le Monde,
06.02.07.
Toujours en 2007, Antonio Zichichi (membre de l'Académie
des Sciences Pontificale ; président de la Fédération Mondiale des
Scientifiques, ancien président de la Société de Physique Européenne, ancien
président de l'Institut National Italien de Physique Nucléaire et Subnucléaire
et ancien président du Comité Scientifique pour laTechnologie de Désarmement de
l'OTAN) fait un discours à Rome dans lequel il déclare : « Sur la base des faits scientifiques, il
n'est pas possible d'exclure l'idée que le changement climatique soit dû à des
causes naturelles et il est plausible que l'homme n'est pas à blâmer ».
D'après Zichichi, l'activité solaire est responsable de
l'essentiel du réchauffement climatique que nous observons, et les causes humaines de ce réchauffement se
montent, au pire; à 10%.
2008:
Howard
C. Hayden, professeur de physique émérite de l'Université du
Connecticut, déclara publiquement : « Le réchauffement global n'est pas un problème. Trouvez autre chose de
plus utile à faire. […] Nous connaissons actuellement un des niveaux les plus
bas [de Co2] depuis 300000 ans […] Pendant le Jurassique, nous avions des
niveaux de dioxyde de carbone très élevés. »
Toujours en 2008 Roger W. Cohen (Physicien et membre élu
(fellow) de l'Américan Physical Society), déclarait : « il y a peu de doute que la position du GIEC
soit complètement erronée quant à son affirmation cruciale que l'humanité est
responsable de la majorité du réchauffement climatique du dernier tiers du XXème siècle et quant à ses projections pour le
XXIème siècle. »
La même année, Oleg Sorokhtin (correspondant de
l'Académie des Sciences Naturelles Russe ; chef d'équipe à l'Institut
d'Océanologie), explique à l’agence de presse RIA Novosti : « La terre a atteint le maximum de sa période
de réchauffement. Celui-ci a commencé au XVIIème siècle alors qu'il n'y avait
pas d'influence anthropique sur le climat ni rien ce que l'on appelle l'effet
de serre. Le réchauffement actuel est, de manière évidente, un processus
naturel qui n'a strictement rien à voir avec l'effet de serre.
Les
vraies raisons pour les changements climatiques sont des variations de
l'irradiance solaire, la précession de la terre (c'est à dire la rotation de
son axe), l'instabilité des courants océaniques, les fluctuations de la
salinité des eaux de mer de l'océans arctique, etc. Il y a une autre raison, la
principale, qui tient à l'activité solaire et à sa luminosité. Plus elles sont
importantes, plus notre climat se réchauffe. […]
Ce n'est pas le CO2 qui
est le responsable des changements climatique. L'activité solaire est infiniment
plus énergique que l'énergie produite par toute l'humanité. L'influence de
l'homme sur la nature, c'est une goutte d'eau dans l'océan. »
(cf : https://sputniknews.com/analysis/2008010394768732/ )
2010:
Le Professeur Phil Jones, du Climatic Resarch Unit
(CRU), a déclaré en 2010 que depuis quinze ans, il n'y avait pas eu de
réchauffement statistiquement significatif (“There has been no global warming
since 1995”, Mail Online, 14 février
2010).
2011 :
Dans un entretien du 10
décembre 2011 au journal en ligne Contrepoints,
István E. Markó (Chimiste, président
de l'European Chemical Society, Professeur à l’Université catholique de
Louvain), déclarait : « Affirmer que le taux de CO₂ augmente la
température du globe est erroné.
La hausse de température précède l’augmentation du taux de CO₂, comme cela a été mis en évidence
dans les glaces de Vostock, datées de 240.000 années ainsi que dans les données
récentes du XXème siècle (Keeling). Le problème est l’observation (via des
preuves indirectes) d’une augmentation de la température moyenne du globe. Dès
lors, le discours officiel proclame que cette hausse provient de l’augmentation
du CO₂
dû à l’activité humaine. Désolé, mais aucune
démonstration n’a été faite, même par le GIEC. »
(cf :
https://www.contrepoints.org/2011/12/10/59762-echec-du-sommet-climatique-de-durban-interview-exclusive-du-chimiste-istvan-marko
)
2013 :
Le Professeur Suédois Lennart Bengtsson (Directeur de la
Recherche du European Centre for Medium-Range Weather Forecasts de 1975 à 1981,
puis Directeur, jusqu'en 1990 de l'Institut Max Planck pour la Météorologie à
Hambourg. Il est à présent Chercheur Sénior invité à l'Environmental Systems
Science Centre de l'Université de Reading (UK) ), a fait paraître un communiqué
sur le site Die Klimazwiebel, le 12
mars 2013 :
« La température du globe n'a pas augmenté de
manière constante mais plutôt à des intervalles de temps irréguliers.
Typiquement on a observé une tendance au réchauffement de 1910 à 1940, une
tendance à un léger refroidissement de 1945 à 1970 suivi par une tendance
rapide au réchauffement jusqu'à la fin du XXè siècle et, enfin, aucune tendance au réchauffement
perceptible durant les 15 dernières années. En particulier, l'absence d'un quelconque réchauffement
significatif dans la troposphère tropicale depuis le début des observations de
l'ère satellitaire, en 1979, est particulièrement problématique parce que
les modèles actuels prévoient un réchauffement moyen de 0,3°C-0,4°C durant la
même période. De telles observations,
aussi problématiques pour la science soient-elles, n'ont pratiquement jamais
retenu l'attention des médias tandis que, bien au contraire, le public a
été saturé de rapports excessifs au sujet d'un réchauffement rapide et menaçant
qui serait en train de devenir incontrôlable à moins que des mesures radicales
soient prises pour y mettre un terme. » (cf :
https://klimazwiebel.blogspot.fr/2013/03/lennart-bengtsson-global-climate-change.html#more
)
Le 20 juin 2013, Hans von Storch (Professeur à
l'Institut de Météorologie de l'Université de Hambourg), dans une interview au célèbre
journal allemand Der Spiegel :
« SPIEGEL: Depuis
le tournant du millénaire, l'humanité a émis 400 milliards de tonnes de CO2
dans l'atmosphère et pourtant les températures n'ont pas augmenté depuis près
de 15 ans. Comment expliquer cela
?
Storch: Jusqu'à
présent, personne n'a été capable de fournir une réponse convaincante au fait
que le changement climatique semble faire une pause. Nous sommes confrontés à
un problème. De fait les
émissions de CO2 ont augmenté encore plus rapidement que nous le craignions.
D'après la plupart des modèles climatiques, nous aurions dû assister à une
augmentation de température d'environ 0.25°C (0,45 degrés Fahrenheit) durant
les 10 dernières années. Ceci ne s'est pas produit. En réalité, l'augmentation
durant les 15 dernières années était de seulement 0.06°C (0,11 degrés
Fahrenheit) qui est une valeur très proche de zéro. Il y a là un problème scientifique
sérieux auquel sera confronté le GIEC lors de la présentation de son prochain
rapport qui sortira plus tard, l'année prochaine. »
2014 :
Garth
Paltridge (professeur émérite de l'Université de Tasmanie et
membre de l'Académie des Sciences australienne. Ancien Directeur de Recherche
au sein de la Division de la Recherche sur l'Atmosphère du CSIRO), déclare dans
la revue australienne Quadrant Online
(22 janvier 2014): « tous les
scientifiques directement concernés par les prédictions climatiques sont au
courant des énormes problèmes et des incertitudes qui sont encore inhérentes
aux résultats de leur travaux. Alors, comment se fait-il que ceux d'entre eux
qui ont été impliqués dans le dernier rapport du GIEC puissent jurer, la main
sur le cœur, qu'il y a une probabilité de 95% que les émissions humaines de
dioxyde de carbone ont provoqué l'essentiel du réchauffement climatique qui
s'est produit durant les dernières décennies ? […]
La probabilité que l'on
prouve que le changement climatique durant le siècle prochain sera suffisamment
important pour conduire au désastre est virtuellement nulle. »
Post-scriptum du 24 juillet 2019: Signalons également cette pétition de scientifiques italiens.
Un beau travail de recension, et il faut une indéniable liberté d’esprit, voire un certain courage, pour se faire le relais d’arguments climato-sceptiques. De manière générale, tout discours dominant doit pouvoir être l’objet de critiques, et toute prétention scientifique à expliquer le monde doit pouvoir se heurter à une explication contraire (ce qui est d’ailleurs le critère de la scientificité selon Popper si je ne m’abuse). Je n’en dirai pas plus, car je suis loin d’être expert sur ces sujets. D’une manière générale, je me méfie quand même toujours un peu des activismes écologiques, le souci de la nature ou des animaux s’accompagnant souvent, je l’ai remarqué, d’un anti-humanisme affirmé, voire d’une misanthropie foncière.
RépondreSupprimerJe ne comprends pas où vous voulez en venir avec ces article
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