samedi 22 septembre 2018

Sur un prétendu consensus dans les sciences climatologiques


La montée continuelle des thématiques environnementales et des préconisations écologistes dans le débat public est l’un des faits les plus remarquables des deux premières décennies du 21ème siècle.

Nombre des mesures politiques débattues se voulant autant de réponses partielles au problème du « changement climatique » (notion en soi problématique), lui-même majoritairement imputé à un « réchauffement climatique global », le citoyen soucieux de les bien juger se trouve amené à s’intéresser à des questions relevant des sciences de la nature.

Le débat scientifique sur le réchauffement climatique peut se diviser en trois sous-problèmes :
1) : Y a-t-il un réchauffement ? Si oui, quelle est son ampleur ? Que peut-on prédire de son évolution ?
2) : Le réchauffement est-il une conséquence d’activités humaines (émissions de CO) ou de facteurs naturels (cycles solaires, etc.). ? Si l’activité humaine a une influence sur lui, dans quelle mesure modifie-elle le phénomène global ?
3) : Quels sont les conséquences actuelles ou à venir du réchauffement (évolution du niveau des tornades, fréquences des tornades, montées des océans, etc.) ?

Le débat politique sur le réchauffement climatique vise à répondre à la question suivante : « en partant du principe qu’il y a bien un réchauffement (quelques soient les causes), faudrait-il faire quelque chose (exhortation à un changement des modes de production et de consommation, modification de la Loi) ? Et quoi, précisément ? ».

Il est évident que les réponses politiques seront différentes selon ce que la science est en mesure d’établir (et aussi selon ce qu’on a envie de faire dire à la science…).

Or, contrairement à ce que le grand public est incliné à penser à cause des mass media, il y a bien et bien un débat scientifique en cours depuis déjà de longues années- sur l’existence même dudit « réchauffement climatique global ». J’ai donc privilégié ci-dessus la recension de quelques points de vue « sceptiques » ou « anti-réchauffistes » (divers et variés), car ils sont infiniment moins audible médiatiquement (d’une manière générale, ce ne sont pas des scientifiques qui interviennent le plus dans les média sur ce sujet…).

Il ressort de la constatation que le débat scientifique est loin d’être tranché la nécessité de considérer avec le plus grand des scepticismes les mesures politiques motivées « au-nom-de-la-lutte-contre-le-réchauffement-et-nos-modes-de-vies-dangereux-pour-la-planète ». La relation de l’Homme à son environnement doit reposer sur des faits scientifiquement établis, et non sur des rêveries romantiques ou des culpabilisations néo-millénaristes. Agir autrement reviendrait à courir dans un champ de mines avec un bandeau sur les yeux.

Chronologie (bien sûr non-exhaustive) :

1997 : Parution de la « Oregon Petition », signée par plus de 17 000 spécialistes des sciences fondamentales et appliquées (dont Frederick Seitz, Pionnier de la Physique des Solides et Président Emérite de l'Académie des Sciences des Etats Unis). Elle affirme qu’il n’y a pas de de preuve scientifique que « that human release of carbon dioxide, methane, or other greenhouse gases is causing or will, in the foreseeable future, cause catastrophic heating of the Earth's atmosphere and disruption of the Earth's climate », et appelle le gouvernement des U.S.A à ne pas ratifier le protocole de Kyoto (accord international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre).
https://en.wikipedia.org/wiki/Oregon_Petition
Documentation scientifique de la pétition : http://www.oism.org/pproject/s33p36.htm

2006 :
Jacques Duran (Directeur de Recherche de première classe du CNRS en retraite depuis 2004, ancien Directeur des Etudes (1996-2003, maintenant Honoraire) de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris (ESPCI), auprès de Pierre-Gilles de Gennes, et ancien Vice-Président, Chargé de la Recherche, de l'Université Pierre et Marie Curie (1986-1992) ) ouvre le site Pensee-unique.fr , référence « climato-sceptique ». Il résume sa démarche quelques années plus tard : « Comme beaucoup de mes collègues qui ont suivi la même démarche, j'ai été frappé par la quantité considérable d'incertitudes et d'approximations qui grèvent de nombreuses facettes de la "science climatique". Pour moi qui venait d'une science dite dure, cela a été une surprise même si on peut le comprendre compte tenu de la grande complexité des problèmes relatifs au climat.
Il était évident que l'état de cette science, tel que je le voyais dans les publications scientifiques, était beaucoup plus incertain que ne le claironnaient les médias et les politiques et, hélas, quelques scientifiques médiatisés.
D'autre part, il m'est rapidement devenu évident qu'un nombre important d'articles relatifs à la science climatique, pourtant peer-reviewés et publiés dans de bonnes revues sous la signature de chercheurs confirmés, n'étaient jamais cités, ni dans les rapports du GIEC, ni même mentionnés dans les analyses rapides qu'en donnent les agences de presse (AFP, AP, Reuters) et nos médias (francophones). Et ce n'est certainement pas un hasard si ces articles, "ignorés" par la communauté des chercheurs qui travaillaient dans la ligne du GIEC et par les médias, étaient des articles qui n'allaient pas dans le sens du dogme actuel du changement climatique anthropique.
En bref, et au vu des articles qui paraissent dans les grandes revues de climatologie ou de sciences connexes, une partie importante de la recherche reste ignorée du grand public, des médias et, peut-être aussi, des scientifiques proches du GIEC.
J'ai pensé que cette situation était anormale et que le débat était manifestement tronqué. » (cf : http://www.pensee-unique.fr/auteur.html )

2007 :
« Si nous sommes responsables, nous pouvons agir, et notre avenir est entre nos mains. Par une réduction drastique de nos émissions de CO2, d'ici une quinzaine d'années, les saisons seront revenues rythmer la vie sur Terre. La grande messe scientifique du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), mandatée par l'ONU, qui s'est tenue au siège de l'Unesco à Paris vient de canoniser la thèse de notre responsabilité.
Mais si ce diagnostic sur la cause du réchauffement était erroné et qu'il est indépendant de nous, alors c'est irréversible, et le choix actuel nous fourvoie dans une impasse dramatique […] Car, alors qu'il faudrait démultiplier la recherche fondamentale et appliquée des moyens qui nous permettraient de vivre indépendamment des conditions climatiques (même au prix de risques écologiques et éthiques accrus), toutes nos énergies et ressources se trouveraient réduites et contrôlées.
Mais que dit la science ? Elle constate à la fois un réchauffement avéré et une augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère, un point c'est tout. Vouloir relier les deux constatations dans une relation de cause à effet, sous le prétexte qu'elles sont corrélées dans le temps, n'a présentement aucune base scientifique. Ce n'est qu'une supputation faite à partir de modèles limités qui laisse une grande place à la libre interprétation. En effet, lorsqu'il s'agit d'inférer un résultat global à partir d'une collection de données diverses, éparpillées, et incomplètes, il est impossible d'en garantir l'interprétation. »
-Serge Galam (physicien français, directeur de recherche au CNRS), Entretien au journal Le Monde, 06.02.07.

Toujours en 2007, Antonio Zichichi (membre de l'Académie des Sciences Pontificale ; président de la Fédération Mondiale des Scientifiques, ancien président de la Société de Physique Européenne, ancien président de l'Institut National Italien de Physique Nucléaire et Subnucléaire et ancien président du Comité Scientifique pour laTechnologie de Désarmement de l'OTAN) fait un discours à Rome dans lequel il déclare : « Sur la base des faits scientifiques, il n'est pas possible d'exclure l'idée que le changement climatique soit dû à des causes naturelles et il est plausible que l'homme n'est pas à blâmer ».
D'après Zichichi, l'activité solaire est responsable de l'essentiel du réchauffement climatique que nous observons, et les causes humaines de ce réchauffement se montent, au pire; à 10%.

2008:
Howard C. Hayden, professeur de physique émérite de l'Université du Connecticut, déclara publiquement : « Le réchauffement global n'est pas un problème. Trouvez autre chose de plus utile à faire. […] Nous connaissons actuellement un des niveaux les plus bas [de Co2] depuis 300000 ans […] Pendant le Jurassique, nous avions des niveaux de dioxyde de carbone très élevés. »

Toujours en 2008 Roger W. Cohen (Physicien et membre élu (fellow) de l'Américan Physical Society), déclarait : « il y a peu de doute que la position du GIEC soit complètement erronée quant à son affirmation cruciale que l'humanité est responsable de la majorité du réchauffement climatique du dernier tiers du XXème siècle et quant à ses projections pour le XXIème siècle. »

La même année, Oleg Sorokhtin (correspondant de l'Académie des Sciences Naturelles Russe ; chef d'équipe à l'Institut d'Océanologie), explique à l’agence de presse RIA Novosti : « La terre a atteint le maximum de sa période de réchauffement. Celui-ci a commencé au XVIIème siècle alors qu'il n'y avait pas d'influence anthropique sur le climat ni rien ce que l'on appelle l'effet de serre. Le réchauffement actuel est, de manière évidente, un processus naturel qui n'a strictement rien à voir avec l'effet de serre.
Les vraies raisons pour les changements climatiques sont des variations de l'irradiance solaire, la précession de la terre (c'est à dire la rotation de son axe), l'instabilité des courants océaniques, les fluctuations de la salinité des eaux de mer de l'océans arctique, etc. Il y a une autre raison, la principale, qui tient à l'activité solaire et à sa luminosité. Plus elles sont importantes, plus notre climat se réchauffe. […]
Ce n'est pas le CO2 qui est le responsable des changements climatique. L'activité solaire est infiniment plus énergique que l'énergie produite par toute l'humanité. L'influence de l'homme sur la nature, c'est une goutte d'eau dans l'océan. » (cf : https://sputniknews.com/analysis/2008010394768732/ )

2010:
Le Professeur Phil Jones, du Climatic Resarch Unit (CRU), a déclaré en 2010 que depuis quinze ans, il n'y avait pas eu de réchauffement statistiquement significatif (“There has been no global warming since 1995”, Mail Online, 14 février 2010).

2011 :
Dans un entretien du 10 décembre 2011 au journal en ligne Contrepoints, István E. Markó (Chimiste, président de l'European Chemical Society, Professeur à l’Université catholique de Louvain), déclarait : « Affirmer que le taux de CO augmente la température du globe est erroné. La hausse de température précède l’augmentation du taux de CO, comme cela a été mis en évidence dans les glaces de Vostock, datées de 240.000 années ainsi que dans les données récentes du XXème siècle (Keeling). Le problème est l’observation (via des preuves indirectes) d’une augmentation de la température moyenne du globe. Dès lors, le discours officiel proclame que cette hausse provient de l’augmentation du CO dû à l’activité humaine. Désolé, mais aucune démonstration n’a été faite, même par le GIEC. » (cf : https://www.contrepoints.org/2011/12/10/59762-echec-du-sommet-climatique-de-durban-interview-exclusive-du-chimiste-istvan-marko )

2013 :
Le Professeur Suédois Lennart Bengtsson (Directeur de la Recherche du European Centre for Medium-Range Weather Forecasts de 1975 à 1981, puis Directeur, jusqu'en 1990 de l'Institut Max Planck pour la Météorologie à Hambourg. Il est à présent Chercheur Sénior invité à l'Environmental Systems Science Centre de l'Université de Reading (UK) ), a fait paraître un communiqué sur le site Die Klimazwiebel, le 12 mars 2013 :
« La température du globe n'a pas augmenté de manière constante mais plutôt à des intervalles de temps irréguliers. Typiquement on a observé une tendance au réchauffement de 1910 à 1940, une tendance à un léger refroidissement de 1945 à 1970 suivi par une tendance rapide au réchauffement jusqu'à la fin du XXè siècle et, enfin, aucune tendance au réchauffement perceptible durant les 15 dernières années. En particulier, l'absence d'un quelconque réchauffement significatif dans la troposphère tropicale depuis le début des observations de l'ère satellitaire, en 1979, est particulièrement problématique parce que les modèles actuels prévoient un réchauffement moyen de 0,3°C-0,4°C durant la même période. De telles observations, aussi problématiques pour la science soient-elles, n'ont pratiquement jamais retenu l'attention des médias tandis que, bien au contraire, le public a été saturé de rapports excessifs au sujet d'un réchauffement rapide et menaçant qui serait en train de devenir incontrôlable à moins que des mesures radicales soient prises pour y mettre un terme. » (cf : https://klimazwiebel.blogspot.fr/2013/03/lennart-bengtsson-global-climate-change.html#more )

Le 20 juin 2013, Hans von Storch (Professeur à l'Institut de Météorologie de l'Université de Hambourg), dans une interview au célèbre journal allemand Der Spiegel :
« SPIEGEL: Depuis le tournant du millénaire, l'humanité a émis 400 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère et pourtant les températures n'ont pas augmenté depuis près de 15 ans. Comment expliquer cela ?
Storch: Jusqu'à présent, personne n'a été capable de fournir une réponse convaincante au fait que le changement climatique semble faire une pause. Nous sommes confrontés à un problème. De fait les émissions de CO2 ont augmenté encore plus rapidement que nous le craignions. D'après la plupart des modèles climatiques, nous aurions dû assister à une augmentation de température d'environ 0.25°C (0,45 degrés Fahrenheit) durant les 10 dernières années. Ceci ne s'est pas produit. En réalité, l'augmentation durant les 15 dernières années était de seulement 0.06°C (0,11 degrés Fahrenheit) qui est une valeur très proche de zéro. Il y a là un problème scientifique sérieux auquel sera confronté le GIEC lors de la présentation de son prochain rapport qui sortira plus tard, l'année prochaine. »

2014 :
Garth Paltridge (professeur émérite de l'Université de Tasmanie et membre de l'Académie des Sciences australienne. Ancien Directeur de Recherche au sein de la Division de la Recherche sur l'Atmosphère du CSIRO), déclare dans la revue australienne Quadrant Online (22 janvier 2014): « tous les scientifiques directement concernés par les prédictions climatiques sont au courant des énormes problèmes et des incertitudes qui sont encore inhérentes aux résultats de leur travaux. Alors, comment se fait-il que ceux d'entre eux qui ont été impliqués dans le dernier rapport du GIEC puissent jurer, la main sur le cœur, qu'il y a une probabilité de 95% que les émissions humaines de dioxyde de carbone ont provoqué l'essentiel du réchauffement climatique qui s'est produit durant les dernières décennies ? […]
La probabilité que l'on prouve que le changement climatique durant le siècle prochain sera suffisamment important pour conduire au désastre est virtuellement nulle. » 

Post-scriptum du 24 juillet 2019: Signalons également cette pétition de scientifiques italiens.

2 commentaires:

  1. Un beau travail de recension, et il faut une indéniable liberté d’esprit, voire un certain courage, pour se faire le relais d’arguments climato-sceptiques. De manière générale, tout discours dominant doit pouvoir être l’objet de critiques, et toute prétention scientifique à expliquer le monde doit pouvoir se heurter à une explication contraire (ce qui est d’ailleurs le critère de la scientificité selon Popper si je ne m’abuse). Je n’en dirai pas plus, car je suis loin d’être expert sur ces sujets. D’une manière générale, je me méfie quand même toujours un peu des activismes écologiques, le souci de la nature ou des animaux s’accompagnant souvent, je l’ai remarqué, d’un anti-humanisme affirmé, voire d’une misanthropie foncière.

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  2. Je ne comprends pas où vous voulez en venir avec ces article

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