mardi 30 juin 2015

L'impossible zone monétaire optimale

A l’heure où le défaut de paiement imminent de la Grèce rend plus que probable sa sortie de la zone euro (à la grande panique des euro-atlantistes [R1]), il n’est pas inutile d’expliquer (la conscience de mes limites en matière de science économique me pousserait plutôt à dire « de tenter d’expliquer ») pourquoi la zone euro n’est ni souhaitable, ni tenable, et pourquoi, sauf formation d’un « Etat européen unique », elle est vouée à l’éclatement à plus ou moins long terme.

lundi 22 juin 2015

Origine égyptienne de la philosophie, de Grégoire Biyogo

Lu Origine égyptienne de la philosophie, de Grégoire Biyogo (Éditions Menaibuc, 2002). Une déception, par ailleurs prévisible [R1]. L’auteur prétend surmonter « une amnésie millénaire », l’invention de la philosophie dans l’Ancienne Égypte. Invention occultée par l’orgueil occidental, et plus précisément, la volonté des philosophes grecs de « tuer le père égyptien ». Le caractère neuf de cette « révélation » est d’autant plus incompréhensible que les sources de sa thèse sont en réalité biens connues [R2].

mardi 9 juin 2015

Le Discours sur l’esprit positif, d’Auguste Comte


Le Discours sur l'esprit positif d'Auguste Comte constitue vraisemblablement l'un des textes les plus rasoirs de toute l'histoire de la philosophie. Pire, il n'est même pas original. Ses idées maîtresses (rationalisme, antagonisme de la raison et de la foi, mouvement ascendant de l'espèce humaine) sont, depuis la Renaissance, inscrites au cœur même de la modernité. Au moins l'auteur a-t-il l'honnêteté intellectuelle de saluer les esprits, moins laborieux que lui-même, à l'origine de son système. Quant au style, pompeux et parfois grandiloquent, il est vicié d'un défaut visible partout: les phrases sentencieuses de Comte ne forment presque jamais une unité, il faut continuellement les associer à celles qui les précèdent ou les suivent pour en comprendre le sens, qui n'appartient qu'au paragraphe. D'où le sentiment d'oppression et d'obscurité d'un contenu en réalité assez borné.


mercredi 3 juin 2015

Bourrage de crâne, bureaucratie et propagande euro-impériale


Le texte qui suit est une traduction (bien imparfaite, je le crains) d’un article de Bruno Waterfield, paru dans la version web du Daily Telegraph, le 3 février 2013.
A sa lecture, on en vient à se dire que le « beau projet européen » ne doit pas être si beau, ni si bien portant que ça, pour qu’on en soit désormais à traquer et à corriger les opinions dissonantes (et sur le dos du #mouton-contribuable, qui plus est).


Accessoirement, ce genre d’histoire permet de mieux comprendre pourquoi les Britanniques (comparativement mieux informés par une presse plus indépendante de l’Etat), aspirent de plus en plus à quitter l’Union Européenne les premiers.