lundi 7 septembre 2015

Considérations sur le temps présent (1) :


« Rien n'est plus malaisé que de se rendre compte de la portée historique d'un mouvement contemporain. La proximité des phénomènes ne permet pas d'en reconnaître les formes et les proportions. Le jugement historique exige avant tout le recul. »
-Ludwig von Mises, Le Socialisme.

« Toutes les conditions d'un exposé d'ensemble de l'histoire qui se fait sous nos yeux renferment inévitablement des sources d'erreurs; or, cela ne détourne personne d'écrire l'histoire du présent. »
-Friedrich Engels, Introduction aux Luttes des classes en France de Karl Marx.

« On ne saurait juger une telle époque de bouleversement sur l’idée qu’elle se fait d’elle-même. »
-Karl Marx, Contribution à la critique de l’économie politique.

« Toute connaissance historique tira sa lumière et son intensité du présent ; toutes les représentations et les constructions historiques sont pleines de projections et d’identification naïves ; seule une conscience de notre propre situation historique nous donnera une clairvoyance historique. »
-Carl Schmitt, Positionen und Begriffe.


Il y a décidément quelque chose de pourri au royaume de France. Chômage et dette, qui tendent à augmenter depuis une quarantaine d’années, avec, il est vrai, une vigueur accrue depuis l’an 2007 du troisième millénaire de l’ère chrétienne, continuent leur progression vers des sommets jusque-là insoupçonnés…

« A cette exception près, la dernière baisse du nombre d'inscrits dans les catégories A, B et C remonte à… mai 2008! Depuis le démarrage de la crise, il a explosé de 75%, à près de 5,3 millions en métropole. Dit autrement, il a pratiquement doublé en sept ans et a augmenté (hors bug SFR) 83 mois sur… 83! Le mois dernier, ce sont encore 28.000 demandeurs d'emploi en plus qui sont venus gonfler les rangs des catégories A, B et C. »
-Marc Landré, « En sept ans, le chômage n'a pas baissé une seule fois », Le Figaro, 1er juin 2015.

Cet accroissement continu du chômage ne peut guère surprendre, compte tenu des événements tant structurels (transition technologique vers la robotisation, Etat-Providence en bout de course, conservation de l’euro) que conjoncturels (incompétence édifiante des gouvernements socialistes, législation liberticide et absurde, etc). Il surprend d’autant moins qu’à l’instar du taux de chômage, la dette publique, on l’a dit, continue sa progression vers les cimes du désespoir. Or les deux phénomènes sont, jusqu’à un certain point, liés, le surendettement du pays causant nécessairement tôt ou tard une hausse des intérêts exigés par les créanciers de l’Etat, hausse qui se répercute en augmentation des impôts, ce qui contracte l’économie nationale et nuit à l’emploi.
Au nombre des éléments qui rendent l’époque si douloureuse, qui dira une parole intelligente sur le cynisme résigné d’un peuple corrompu ? Un sondage récent nous signale que seuls 57% des Français (contre 84% des Américains) déclarent qu’ « Il est injustifiable d’accepter un pot de vin dans l’exercice de ses fonctions ». Les parangons de vertus autoproclamés qui, dans une démagogie commune aux extrêmes de l’échiquier politique officiel, vitupèrent (non sans raisons) la faillite des élites françaises ne devraient-ils pas aussi s’interroger sur la moralité du peuple, étant connu qu’ils opposent perpétuellement celui-ci à celles-là ? Qui dira que des institutions démocratiques ne pallieront jamais l’absence d’un peuple épris de liberté ? Mais il faudrait pour ce faire retrouver un langage qui serait celui de la critique, et qui n’a en conséquence ni la vitalité négative de la virulence, ni la fausse légèreté de la flatterie.

Et qui dira un mot sur les horreurs d’une politique migratoire qui se rapproche toujours plus du « modèle américain » et de ses hauts murs ? Rares sont ceux qui ont le courage de la dénoncer pour ce qu’elle est : la conséquence inéluctable de la faillite générale d’un modèle social collectiviste.
Au Moyen-Orient, la France, toujours à la remorque de l’impérialisme américain, continue sa guerre contre l’Etat islamique, dans une tentative absurde de réparer le désastre de la guerre illégale de 2003 (qui, on ne le dira jamais assez, fit un million de morts). Une certaine droite s’en félicite, au nom de « l’ingérence humanitaire » (ce nouvel avatar de la « guerre juste), quitte à ajouter du chaos au chaos et creuser le déficit dans un conflit qui ne nous concerne pas. Et ce n’est pas la décision du jour du président Hollande (bombarder la Syrie) qui va ramener un semblant de calme dans la guerre civile en cours, guerre largement alimentée par les ingérences occidentales, avec le soutien béat d’une opinion publique qu’on résiste difficilement à qualifier d’abrutie.
Pendant ce temps, l'Arabie saoudite et ses alliés poursuivent leur ingérence militaire brutale dans la guerre civile au Yémen. Ici encore, les USA sont à la manœuvre, car il s’agit de préserver l’allié saoudien d’un très hypothétique soulèvement des chiite saoudiens, qui, ralliés à l’Insurrection houthiste, « menaceraient » le territoire saoudien et ses réserves de pétrole, au profit de l’Iran.
Dans les faits, la Coalition arabe, Arabie Saoudite en tête, bombarde le Yémen depuis des mois, envoie des unités au sol, officiellement afin de rétablir « le gouvernement légitime du Yémen » (d’après l'ambassadeur saoudien à Washington). De facto, c’était s’impliquer dans la guerre civile et internationaliser le conflit, au mépris (ici encore) de la souveraineté du pays et du droit international (« Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies. » -Charte des Nations Unies, Article 2, Alinéa 4. )

La crise grecque, on l’a dit un peu vite, semble entrer dans une phase de stabilisation relative, où toutes les parties font mines d’être gagnantes (ainsi que l’avait justement prédit M. Asselineau). Et bien entendue, il ne s’agit que d’une accalmie provisoire, la nature viciée de la monnaie commune (que tous veulent sauver) étant ce qu’elle est. Même l’agitation causée par la sécession de l’aile gauche de Syriza et le départ (provisoire ?) d’Alexis Tsipras ne sont que d’une importance secondaire, relativement à la dimension interétatique de la crise en cours.
On peut cependant faire l’hypothèse que les contradictions de l’euro-zone s’apaiseront quelque temps, puisque l’injection massive de monnaie, quoique nuisible aux calculs économiques et génératrice d’inflation, a permis une baisse de l’euro. La situation ne devrait donc pas trop se dégrader à court terme, et les progrès de l’euro-criticisme viendront certainement de développements d’ordre politique plutôt qu’économique. Il faut cependant remarquer que les rares effets potentiellement positifs de la politique monétaire expansive de la BCE ont été dans une large mesure balayés par la baisse du yuan, tentative sans espoir du gouvernement communiste chinois d’endiguer les effets en cascade de la crise des subprimes que traverse le pays.

Notons en passant que les euro-atlantistes se font de moins en moins discrets, comme l’a montré la récente injonction télévisée de M. Obama, qui appelle les Britanniques a rester absolument dans l’Union Européenne... Ce qui trahit à n’en pas douter une certaine panique sur les chances de survie du « rapprochement sans cesse plus étroit » des Etats européens, amorcé depuis 1951 au moins.
Et en France, pour conclure par là où nous avons commencé, la politique continue de se dissoudre dans une phase d’insignifiance historique, à l’image de celle qui fit dire à Léon Bloy :
« C’est peut-être l’effet le moins aperçu d’une dégringolade française de quinze années, d’avoir produit ces dominateurs, inconnus des antérieures décadences, qui règnent sur nous sans y prétendre et sans même s’en apercevoir. C’est la surhumaine oligarchie des inconscients et le Droit Divin de la Médiocrité absolue.

Ils ne sont, nécessairement, ni des eunuques, ni des méchants, ni des fanatiques, ni des hypocrites, ni des imbéciles affolés. Ils ne sont ni des égoïstes avec assurance, ni des lâches avec précision. Ils n’ont pas même l’énergie du scepticisme. Ils ne sont absolument rien. Mais la terre est à leurs pieds et cela leur paraît très simple. »
-Léon Bloy, Le Désespéré, 1887.

Les cartes du monde ne sont pas toujours fiables, et le futur difficilement lisible, mais le sage ne saurait s’affliger de cela, car « Le Temps révèle toute chose » (Tertullien, Apologétique).

4 commentaires:

  1. Ma foi, voilà un article brillant ! On vous sent inspiré. Vous êtes très à l’aise dans cet exercice de synthèse polémique de l’actualité. Toutes mes félicitations, vous donnez là votre pleine mesure, et il me semble que la vocation d’« Oratio obscura » est de produire des textes de cette nature, à la fois solidement informés et pleinement engagés. Vous avez parfaitement saisi l’esprit du moment présent, qui est un moment fangeux et lourd de monstres à venir. La citation de Bloy est à cet égard très éloquente. Vous avez mille fois raison de souligner la responsabilité du peuple (ne dit-on pas : on a les dirigeants qu’on mérite ?), qui est un peuple mesquin et impressionnable, mené à coups de grelots, dénué hélas du moindre sens moral ou déontologique. Mais je m’arrête là pour les louanges, suivant le conseil biblique : « Qui reprend autrui aura faveur à la fin, plus que le flatteur » (« Proverbes », 28, 23).

    Là où vous vous fourvoyez à mon avis, c’est que vous voyez des causes économiques, alors qu’elles sont institutionnelles. La « faillite générale d’un modèle social collectiviste » est une formule à la fois outrée et fausse. Nous ne vivons nullement dans une société « sociale collectiviste », sinon il n’y aurait pas de chômeurs, pas de progression exponentielle du stage et du CDD par rapport au CDI, pas de précarisation généralisée du travail (renseignez-vous). Ce n’est pas là qu’est le problème, mais dans la paralysie de nos institutions, d’une Cinquième République à bout de souffle, dans laquelle les deux partis dominants jouent un jeu de rôle totalement déconnecté de la réalité, assurés qu’ils sont de revenir au pouvoir à chaque alternance (avec la complicité des médias qui vivent de cette comédie).

    Vous avez saisi la situation actuelle. C’est bien. Mais beaucoup en sont capables. Asselineau et d’autres. La difficulté est de prévoir l’avenir, d’avoir un coup d’avance. Qui ne voit que les partis actuels sont vermoulus ? Que la gauche est décomposée ? Que la droite est divisée ? Que l’alternance droite-gauche-droite ne mène à rien ? Que ce qui pointe à l’horizon, après l’incendie, c’est une recomposition politique, de nouvelles institutions, et une inévitable et indispensable période d’union nationale ?

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    1. Je vous remercie pour vos compliments, cher Laconique. Je vais maintenant essayer de répondre à vos critiques de mon mieux.

      « Là où vous vous fourvoyez à mon avis, c’est que vous voyez des causes économiques, alors qu’elles sont institutionnelles. »

      Ce billet insistait particulièrement sur les problèmes économiques, mais j’y ai aussi parlé de la dégradation du sens moral. D’une manière générale, en bon intellectuel, je m’intéresse aux aspects sociaux-culturels et non à la seule économie. Il est en revanche exact que je n’accorde pas une responsabilité causale aux institutions proprement politiques (à la différence d’autres institutions comme l’Éducation Nationale), sauf dans le cadre des rapports de force interétatiques, ce qui recoupe la problématique de la souveraineté.

      « La « faillite générale d’un modèle social collectiviste » est une formule à la fois outrée et fausse. »

      Vous avez le droit de penser que cela est faux, encore faut-il le démontrer.

      « Nous ne vivons nullement dans une société « sociale collectiviste », sinon il n’y aurait pas de chômeurs. »

      C’est une pétition de principe. Vous posez que le socialisme (dans sa variante sociale-démocrate « soft ») est bon, ergo, s’il y a des problèmes économiques et sociaux, c’est que nous manquons de socialisme. Vous avez, si je puis me permettre cette demie-boutade, une approchez platonicienne des choses, vous raisonnez directement sur les essences au lieu de les déduire de la réalité empirique. Par exemple, il n’est pas vrai qu’une société d’Etat-Providence, voire encore plus collectivisée, soit synonyme d’absence de chômage. Il y a des pays plus libéraux et capitalistes que le nôtre qui sont au plein-emploi ou quasiment (Allemagne, Royaume-Uni, USA), et inversement,il y avait du chômage dans la défunte URSS. Mais bien évidemment, pour comprendre pourquoi les choses sont ainsi, il faut s’intéresser aux les facteurs qui influencent le niveau de l’emploi…

      « Progression exponentielle du stage et du CDD par rapport au CDI, pas de précarisation généralisée du travail (renseignez-vous). »

      Je vis dans la même société que vous, et je me tiens informé, y compris en lisant des sociologues ouvertement anticapitalistes (Boltanski, Clouscard, etc). Mais le fait ne veut pas dire grand-chose. Il y a du travail précaire dans l’Angleterre relativement libéralisée d’aujourd’hui, comme il y a du travail précaire dans la France ultra-étatisé (les dépenses publiques représentent 57% du PIB français, le poids de l’Etat est très important dans notre économie. Pour vous donner un ordre d’idée de la tendance historique à l’étatisme, c’était 10% vers 1910…). Par conséquent, quelle conclusion tirer de ces deux exemples empiriques différents ? Et si mouvement de précarisation il y a, cela ne vient-il pas des perspectives économiques sombres qui rendent irrationnelles l’embauche d’un CDI et rentable le turn-over de CDD, malgré les coûts de recrutements et de séparation que cela engendre ?

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    2. « Ce n’est pas là qu’est le problème, mais dans la paralysie de nos institutions, d’une Cinquième République à bout de souffle. »

      Je n’ai jamais adhéré à l’approche mélanchoniste qui consiste à demander un changement de constitution et une refonte des institutions. Force est de constater que la Vème République soit disant à bout de souffle parvient sans peine à produire des lois, en quantité plus que raisonnable d’ailleurs. Quant à l’élection au suffrage universel du président de la république, caractéristique de la Vème, il s’agit tout simplement de l’élection qui entraîne la plus faible abstention…Que voulez-vous, ce doit être notre héritage monarchiste qui veut ça. C’est ainsi. Toujours est-il que le problème n’est pas la légitimité des institutions. Ni l’impossibilité de gouverner. Le problème, c’est ce que font nos gouvernants, le contenu des politiques menées, et non la configuration institutionnelle.

      « Les deux partis dominants jouent un jeu de rôle totalement déconnecté de la réalité. »

      C’est bien ce que j’ai dit. Notez que les autres partis ne valent guère mieux, hélas.

      « Vous avez saisi la situation actuelle. C’est bien. Mais beaucoup en sont capables. Asselineau et d’autres. »

      Il y a de trop grandes divergences politiques entre M. Asselineau et moi pour que je me risque à écrire qu’il envisage lucidement la réalité…Tout au plus, j’apprécie certains aspects de son discours et du programme de sa formation.

      « Que la gauche est décomposée ? »

      Intellectuellement, c’est tout à fait vrai. De même qu’elle est électoralement à la ramasse. Mais elle ne va pas disparaître pour autant.

      « Que la droite est divisée ? »

      Si vous parlez des « Républicains », ce n’est pas vraiment le cas. Vous savez ce qu’on dit, les loups ne se mangent pas entre eux… Une fois qu’ils auront choisis leur candidat pour la prochaine présidentielle, il est fort probable qu’ils marchent en ordre de bataille en rangs serrés, avec toutes les chances de l’emporter sur le FN et sur ce qui restera du PS en 2017…

      « Ce qui pointe à l’horizon, après l’incendie, c’est une recomposition
      politique, de nouvelles institutions, et une inévitable et indispensable période d’union nationale ? »

      Je ne pense pas. La politique est passionnelle plus que rationnelle, à l’image du commun des hommes décrit par Spinoza, et ce qui fait vivre la politique, c’est la divergence, le clivage. La gauche comme la droite sont susceptibles d’évoluer, ou d’être dépassées par le FN ou un autre parti, mais cela se fera nécessairement dans une opposition structurante. Même le libéralisme, qui affirme que tous les intérêts des membres de la société convergent harmonieusement lorsqu’on les laisse libres, a une dimension agonistique et polémique lorsqu’il lutte contre les privilèges constitués et les mouvements liberticides. En conséquence, pour arriver à quelque chose en politique, il n’y a pas pire que l’approche « pacifiste » centriste, qui croit possible de ne se fâcher avec personne…Même Hollande a du "gauchiser" ses promesses électorales pour arriver au pouvoir.

      En conclusion, je vous laisse méditer cette sentence de Carl Schmitt sur l’essence de la politique : « La distinction spécifique du politique, à laquelle peuvent se ramener les actes et les mobiles politiques, c'est la discrimination de l'ami et de l'ennemi. » (La Notion de politique, 1927)

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  2. Vous contredisez vous même ce que vous avancer en début de texte ( "nul ne peut se faire juge de l'histoire au temps présent") en vous faisant juge de la décadence supposé de la France dont vous avancez les pseudos raisons (Etat-providence, transition robotique etc....) pour ensuite condamner vertement ses dirigeants....

    D'autre part, avancer l'argument de la non ingérence au sein d'Etats souverains pour ce qui est de l'Etat islamique est un peu facile... Si nous sommes responsables par nos politiques de cette situation, il est trop tard pour invoquer la non ingérence alors que celle ci se déroule aux yeux de tous depuis de nombreuses années... Nous ne réglerons pas le problème de l'EI avec des discussions j'en ai bien peur, l'intervention militaire est nécessaire même si les bombardements ne me paraissent pas la meilleure stratégie envisageable (mais je n'ai pas la prétention d'avoir la connaissance militaire d'un général ou d'un stratège).

    Ceux qui parlent de non-intervention au non de la souveraineté d'un Etat font un déni de réalité et voudraient que nous laissions des populations aux affres de DAESH sous prétexte que ce n'est pas nos oignons, sauf que oui, encore une fois, nous avons financé et utilisé ces mercenaires, nous sommes en grande partie responsable donc je considère comme lâche de vouloir se réfugier derrière de tels arguments une fois la tempête enclenché...

    Et en plus de faire un déni de réalité, c'est être totalement ignorant des rouages de la géopolitique qui existent et remontent aux premiers témoignages écrits diplomatiques (les ingérences entre puissances ont toujours existé, peut être pas de façon aussi spectaculaire, mais cela est corollaire de notre époque). Il me paraît bien utopique de vouloir se leurrer en pensant que les ingérences -officielles ou officieuses- sont condamnable ou méprisable,ce sont des mécanismes géopolitiques dont on ne peut nier la réalité, ils existent, et votre jugement de valeur concernant ces pratiques ne saurait les faire disparaître...

    C'est comme si je disait 'les banques c'est mal", je suis pour qu'on arrête. C'est idiot. L'ingérence politique est un fait, on ne peut pas dire simplement non sa ne me plaît pas on arrête. C'est trop tard. Nous avons allumez le feu, donc si nous avons un peu d'honneur à présent, nous devons faire notre possible pour régler cette sale guerre.

    Et comme le dirait si bien Machiavel, plus un Royaume tarde à prendre part à une guerre qui apparaît comme inévitable, plus il laisse à l'adversaire du terrain et le temps d'organiser ces forces... (ce n'est pas une citation littérale comme vous les chérissez, vous m'en excuserez).

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