samedi 14 novembre 2015

Pensée du jour




« Voilà ce qui arrive quand la France intervient au Moyen Orient sans aucune légitimité, sans aucun mandat international, comme à l’époque de la canonnière d’avant 1914. Chaque rafale vendu, dont la Syrie constitue un lieu de démonstration grandeur nature, est maintenant plein de sang des parisiens qui terminaient leur semaine. France « pays des droits de l’homme », de la liberté, égalité, fraternité, dans les beaux principes, mais d’abord parmi les plus grands vendeurs d’armes du monde. » (Marc Egide, 14/11/2015)

« Je ne voudrais pas jouer au prophète, mais hier, le ciel libéral s’est assombri. Je vois planer au-dessus de nos têtes la volonté de [quelques] dirigeants politiques de profiter, de bonne foi et avec les meilleures intentions, du mirage terroriste pour déclencher un certains nombres de réformes qu’ils vont juger « nécessaire » : Europe fédérale, armée européenne, en vue d’une guerre de civilisation. On sait que la guerre a un coût, et on sait en tant que libéraux que la guerre ne profitent pas à la liberté, ni au marché, mais à la tyrannie et aux Etats. La guerre a entrainé par le passé les Etats-Unis et l’Angleterre dans le dirigisme et le collectivisme. Il ne faudrait pas que cette sordide histoire se répète. » (Brian, 14/11/2015)

« Ce que vise les terroristes, c'est de répandre la terreur et détruire nos valeurs de liberté. Aussi dur que cela puisse paraître a priori, il faut répondre à cela en manifestant notre sérénité et l'absence de peur, minimiser l'atteinte à nos libertés; à vivre comme ses londoniens qui prenaient le thé sur leurs terrasses, sous les bombardements pendant la guerre, pour montrer que jamais on ne les ferait plier. Ne pas céder à la peur, ce serait perdre tout. » (Hugues Clepkens, 14/11/2015)


« Comme elle l’avait fait lors des attentats de janvier 2015, l’UPR invite tous les Français à garder raison et à demander que tout soit fait pour arrêter vivants les auteurs de cette tuerie afin d’identifier leurs complices ainsi que leurs commanditaires.

L’UPR observe par ailleurs que les mesures sécuritaires et les atteintes aux libertés publiques fondamentales, constamment renforcées par les gouvernements successifs, sont manifestement incapables de réduire les risques encourus par le peuple français.

L’UPR souligne que l’instauration de l’état d’urgence, décidé par François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls, est sans précédent historique dans la mesure où il concerne tout le territoire national. Dès lors, l’UPR estime qu’il s’agit d’une mesure excessive car elle aurait dû concerner, au vu des événements connus, la seule région Île-de-France.

L’UPR rappelle, à cet égard, ce que sont les conséquences de l’état d’urgence, qui a été créé pour parer aux circonstances exceptionnelles de la guerre d’Algérie.

L’état d’urgence autorise le gouvernement à prendre des mesures très restrictives des libertés publiques, sans nécessité de les justifier et sans aucun contre-pouvoir :

– Couvre-feu interdisant la circulation des personnes ou des véhicules ;
– Assignation à résidence ;
– Fermeture à discrétion des salles de spectacle, débits de boissons et lieux de réunion ;
– Interdiction sans justification de toute réunion publique ;
– Perquisition à domicile de jour et de nuit, hors de tout contrôle judiciaire ;
– Prise de contrôle de la presse et de la radio.

Ces mesures sont incompatibles avec la tenue d’élections nationales, prévues dans trois semaines.

L’UPR note avec inquiétude que la plupart des partis politiques français (LR, FN, PS, etc.) ont décidé de leur propre chef de se plier à la dictature de l’émotion en suspendant leur campagne électorale.

L’UPR estime quant à elle qu’aucun attentat de quelque nature que ce soit ne saurait suspendre le cours d’une campagne électorale nationale. » (Communiqué du Bureau National de l’Union Populaire Républicaine, 14/11/2015).

« La pensée, c'est le courage du désespoir. » (Giorgio Agamben, Entretien avec Juliette Cerf, 10/03/2012)

1 commentaire:

  1. Dans l’ensemble, je ne peux qu’approuver. Toute exploitation de l’émotion à des fins politiques est, au mieux, suspecte.

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